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Affichage des articles du 2018

Homélie du 30 décembre 2018 - Ste Famille

      Frères et sœurs, en ce dimanche après Noël où nous fêtons la « sainte famille de Nazareth », il est important de rappeler que la famille est une réalité voulue par Dieu comme lieu d’introduction au monde extérieur mais aussi lieu de découverte de l’amour divin… Cette famille est donc formée nécessairement d’un homme et d’une femme, seule image complète de l’humanité . Sans juger personne, il est important de ne pas accepter de com­promis sur ce point. Deux hommes ou deux femmes ne peuvent pas introduire un enfant à la réalité d’un monde fait d’hommes et de femmes dans la différence et la complémentarité des psychologies et des talents. C’est de l’altérité que jaillit la richesse du don . Mais cela ne suffit pas . Les enfants, pour se construire, ont besoin de sécurité et de la stabilité sinon le monde est, pour eux, incertain et effrayant. Ils ont besoin de savoir que l’amour vrai ne revient pas sur sa parole et ne change pas au gré des fluctuations affectives… Le Pap

Homélie du 24 décembre - Nuit de Noël

Chers frères et soeurs,             Enfin, la voici cette nuit, la nuit de Noël, c'est une nuit que nous voyions arriver ; nous en entendions parler, Noël approche et ce soir ensemble nous allons comme arrêter le temps et nous allons essayer de comprendre pourquoi ce soir nous sommes réunis devant ce petit enfant entouré de ses parents et de quelques bergers.             Ce soir une raison nous rassemble, une source de joie immense nous réunit : au cœur de notre foi chrétienne, Dieu se fait homme ! C'est une réalité qu'il nous faut s'en cesse réfléchir. N'ayons pas la faiblesse de penser que cette vérité de foi est vite comprise.             Qu'est ce que cela veut dire ? « Dieu se fait homme » veut dire que Dieu a quelque chose à nous dire au sujet de notre destinée humaine . Et n'est-ce pas la question de la destinée humaine qui se trouve à l'intime de chacun de nos cœurs ? N'est-ce pas la question pour chacun de nous quand bien même

Homélie du 23 décembre 2018 - 4e Avent

Frères et sœurs, il nous faut bien reconnaître que placée au début de l’Évangile, la Visite de Marie à sa cousine Élisabeth constitue une rencontre très émouvante : il y règne un parfum de printemps spirituel, avec la fraîcheur et la beauté des commencements. Saint Luc nous transporte dans la maison d’Aïn Karem, chez Zacharie, pour assister à l’émouvante rencontre des deux cousines, Marie et Élisabeth, toutes deux enceintes.             Le salut est en train de se lever sur l’humanité comme un soleil resplendissant. Une rencontre qui comporte un double mouvement : se mettre en route (Marie), et accueillir (Élisabeth) ; c’est pour nous, en cette ultime semaine de préparation à Noël, une très belle source d’inspiration.             Regardons Marie se mettre en route.             Marie vient de recevoir l’annonce inouïe de l’Incarnation du Sauveur. C’est en elle qu’Il s’incarne, mais elle ne reste pas pour autant refermée sur elle-même. Le mystère est « en son sein », et voici q

Homélie du 11 novembre 2018 - 32e TO

Frères et sœurs, après les lectures que nous venons d’entendre vous avez sans doute pu remarquer ce matin que les deux veuves dont il est question dans ses récits sont anonymes. Ces veuves peuvent ainsi incarner diverses réalités où la pauvreté est grande, la générosité admirable (évangile), et la grâce de Dieu surabondante pour la veuve de Sarepta.             La veuve appartient à la catégorie des personnes vulnérables que l’Écriture appelle à protéger. Mais qu’est-ce qu’une veuve très précisément ? C’est une femme qui a perdu celui qui l’aimait et la protégeait. Aussi la veuve évoque-t-elle plusieurs réalités.  Le peuple d’Israël en exil,  tout d’abord. Il porte le deuil de Jérusalem et de son alliance avec Dieu ; il est en attente du Salut et se sent abandonné par son Seigneur. Sans Dieu, il n’est plus rien.             La veuve de Sarepta, pour sa part, évoque à l’inverse  les nations païennes  séparées de leur époux, le seul vrai Dieu. Elles sont en souffrance et misérab

Homélie du 15 octobre - Ste Thérèse d'Avila

Frères et sœurs, que dire sur Thérèse d’Avila ? L’Église la canonisé en 1622 avec d’autres belles figures de sainteté comme Saint Ignace de Loyola et St Philippe Néri, pour ne citer que ces deux là. L’Église lui a aussi donné le titre de « Docteur de l’Église » en 1970 ce qui veut dire qu’elle a reconnu la qualité et l’exactitude de ses écrits en rapport à la foi chrétienne. On peut donc la lire en toute confiance.             J’aimerai ce matin m’arrêter sur son dernier écrit qui s’intitule : « Le Château intérieur » et qui est son écrit le plus achevé de tous.             Pour ne pas être trop long, je passe le contexte historique de cet écrit qui n’est pas sans intérêt.             Il faut tout de même savoir que cette œuvre voit le jour à un moment de grande souffrance et d’humiliation pour la réforme du Carmel engagé par Thérèse. Cependant, cette œuvre rend un témoignage serein et imposant à la beauté des réalités intérieures . Thérèse semble avoir été dans une autre dimen

Homélie du 07 octobre 2018 - 27e TO

            Frères et soeurs, dans l’évangile que nous venons d’entendre, Jésus ne va pas se désoler, ni se laisser enfermer par ses contemporains sur les tristes perceptions qu’ils ont du mariage (et qu’ils regardent par le petit bout de la lorgnette). Bien au contraire, Jésus profite d’une sombre question sur le divorce pour nous inviter à porter un véritable regard sur le mariage et d’une double manière : d’une part , en replaçant le mariage à sa vraie place, en dehors de laquelle il demeure incompréhensible, c’est-à-dire dans le grand projet d’amour de Dieu  ; d’autre part , Jésus va nous montrer comment sa présence est venue complètement changer la réalité du mariage et, en même temps, il va nous donner le moyen d’y entrer et de vivre cette réalité du mariage. Donc Jésus vient déjà nous redire que lorsqu’on réfléchit sur le mystère du mariage , parce qu’il s’agit bien d’un mystère et pas seulement d’une réalité naturelle , il faut repartir de Dieu, de son projet. Dans le sec

Homélie du 23 sept 2018 - 25e TO

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            Frères et sœurs, deux chemins se croisent et s’opposent dans l’évangile de ce jour : tandis que Jésus se prépare à un chemin qui descend au plus bas, les apôtres, rêvent de grandeur et de sommets. Cette distance douloureuse entre le Christ et les disciples se répète aujourd’hui ; il suffit de considérer l’écart qui sépare nos préoccupations humaines de ce que devrait être la vraie vie de l’Église. Le Christ nous propose le même remède qu’aux disciples : l’enfance spirituelle, qui va permettre de le rejoindre dans le mystère de sa Croix et de sa résurrection.             … Jésus se présente donc sous les traits d’un enfant, comme il se présente aussi sous ceux du pauvre (cf. Mt 25). Ces deux figures constituent un seul et même mystère, celui du dépouillement de Dieu. Jésus est simple, confiant, dépendant de l’amour de son Père …et du nôtre. Et le Père, en livrant son Fils qu’il aime plus que tout, est lui aussi dépouillé, pauvre, vulnérable: «  Et celui qui m’accueille