Homélie du 28 mai 2017 - 7e Pâques


            Nous venons de célébrer l’Ascension du Seigneur jeudi dernier, et en ce dimanche le livre des actes de St Luc nous montrent les apôtres réunis dans la chambre haute de la maison où avait eu lieu la Cène du Jeudi Saint, et qui est le lieu de naissance de l’Eglise. Ils se trouvent en prière avec Marie la Mère de Jésus, ses frères et quelques femmes. La suite du texte précise qu’il y avait environ 120 personnes.
            C’est le temps du cénacle dans l’attente de l’Esprit-Saint. Et liturgiquement nous nous trouvons nous-mêmes en ce moment même, dans ce temps d’attente du don que le Jésus ressuscité et monté au Ciel s’apprête à nous donner son Esprit-Saint, Esprit d’Amour et de force qui va fonder l’Eglise.
            Un point très important, qu’il ne faut pas oublier, c’est que Jésus en montant au Ciel, en retournant vers Son Père, fait entrer au Ciel tous les justes de l’Ancien Testament qu’il est venu délivrer des enfers, c’est-à-dire des limbes. C’est le commencement, la première partie du Corps mystique du Christ justement. Des millions et des millions, une foule impossible à dénombrer nous dit déjà l’Apocalypse. Et parmi ceux-ci les noms célèbres et connus, de nos premiers parents, d’Abel, de Noé, d’Abraham, Moïse, David, Isaïe et tous les prophètes, sans oublier St Joseph, St Jean-Baptiste, Sainte Anne et St Joachim, Zacharie t Elisabeth, les saints innocents, le bon larron.
             C’est-à-dire que les premiers sauvés et glorifiés en Dieu ce sont les juifs de la première Alliance. Ce sont eux qu’il faut aussi invoquer pour qu’ils intercèdent en faveur leurs frères qui n’ont pas encore découvert le Christ-Jésus le seul et unique Sauveur de tous les hommes à commencer donc par ceux de son peuple juifs. Le psaume 26 fait une prière que nous devons tous faire nôtre : « J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche: habiter la maison du Seigneur tos les jours de ma vie ».  Cette maison du Seigneur c’est la vie en Dieu et tous les jours de notre vie, c’est la vie éternelle que Jésus en montant au ciel nous a ouvert.
            Dans sa première lettre, notre deuxième lecture St Pierre nous donne une nouvelle béatitude qui reprend  d’ailleurs celle déjà donnée par Jésus en la précisant : « Si l’on vous insulte à cause du nom du Christ, heureux êtes-vous, puisque l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous ». Et St Pierre nous explique que c’est comme chrétiens que nous devons souffrir et donc de rendre gloire à Dieu à cause justement de ce nom de chrétien.
            Dans l’évangile nous venons d’entendre, au chapitre 17, le début de la célèbre prière sacerdotale de Jésus. C’est juste avant sa Passion, c’est comme son testament. Texte des plus profond avec le prologue de son évangile que l’apôtre bien-aimé nous a transmis. Dans cette prière c’est donc Jésus lui-même, lui Dieu fait homme, qui  nous parle.
            Jésus nous dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donné ». Et Jésus nous dit ce qu’est cette vie éternelle, « c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ ».
           
 Nous avons avec ces deux phrases l’explication de tout le mystère de notre existence et du bonheur que Dieu nous réserve pour toujours si nous savons y croire. Et Jésus nous a donné tout cet enseignement qui résume dans  cette prière sacerdotale tout le mystère de son Incarnation et de sa mission pour notre salut. Cela juste avant de subir sa Passion, sa mort et sa Résurrection pour notre salut. Il, s’apprête à donner sa vie et à retourner vers son Père, pour nous préparer une place. Et les premiers à le suivre, ce sont tous ceux qui ont cru à cette Révélation de Dieu manifestée en Jésus, et cela depuis 2000 ans, avant lui, c’est-à-dire depuis Abraham.
            Nous sommes dans ce temps du Cénacle avec Marie et les apôtres. Cela n’est pas théorique, virtuel ou du passé. C’est maintenant même, aujourd’hui même, ici même, que nous devons être avec la Mère du Seigneur et notre Mère et avec les Apôtres, sans oublier les 120 personnes, signalées par St Luc, ce groupe de disciples, hommes et femmes, représentant toute la communion des saints, de ceux qui  nous ont précédés et qui se trouvent actuellement pour toujours avec Dieu, dans son Amour et son Bonheur éternel.
            Ce sont tous les justes de la première alliance et tous les saints de la chrétienté, qui intercèdent pour que le Seigneur nous envoie toujours plus son Esprit-Saint, mais surtout pour que nous y croyons. Cette semaine préparatoire à la Pentecôte est toute centrée sur l’Esprit-Saint, sur son arrivée, sur cette troisième Personne de la Très Sainte Trinité de Dieu.   C’est le temps de la neuvaine de prière essentielle, parce que cette neuvaine est pour nous préparer à recevoir Dieu lui-même en son Esprit  d’Amour. C’est le temps de préparation à la fondation de l’Eglise. C’est la  préparation au temps dans lequel nous sommes, en ce moment même, et jusqu’à la fin de ce monde.
            Le Pape Léon XIII, avait institué à cette occasion de la préparation à la Pentecôte une semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Cela afin de montrer que l’unité des chrétiens ne pourra venir que de l’Eprit d’Amour de Dieu, et non pas réaliser cette unité de l’Eglise par des actions uniquement humaine. Puis cette semaine pour l’unité, qui est essentiellement l’unité de l’unique Eglise du Christ, lui le Seul Pasteur pour un unique troupeau, cette semaine de prière a ensuite été déplacée en janvier pour se terminer par la conversion de Saint Paul. Aussi dans cette semaine du cénacle avec le Ciel et la terre, prions pour que l’Esprit-Saint convertisse nos âmes, qui que nous soyons, et surtout se manifeste à tous sur terre comme il l’a fait pour Saint Paul. !
            Et sacramentellement et donc efficacement tout ce mystère de vie et de bonheur se réalise, se célèbre dans le Saint Sacrifice de l’Eucharistie, au cours de la messe à laquelle nous sommes en train de participer, cérémonie qui n’est possible que par l’Esprit-Saint et qui à travers les sacrements nous donne ce même Esprit de vie et d’Amour.                      AMEN.
               


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