Homélie du 21 mai 2017 - 6e Pâques

           
 En ce 6° Dimanche de Pâques, notre première lecture nous offre deux extraits séparés du chapitre 8 des Actes des Apôtres.  Tout d’abord Philippe l’un des sept diacres et non pas l’apôtre Philippe, évangélise en Samarie et grâce aux miracles qui s’accomplissaient par ses mains les foules s’attachaient  à cet enseignement et cela provoque une grande joie dans la ville. Puis grâce à cette mission de Philippe, dans cette deuxième partie de cette première lecture d’aujourd’hui, les apôtres restés à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait accueillit les parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. 
            C’est-à-dire que la première annonce de la Parole de Dieu a été faite par un diacre, lequel normalement est ordonné pour le service des tab les, et les deux plus grands Apôtres Pierre et Jean, ne viennent qu’après.   Et pourquoi cela, parce que Philippe en tant que diacre avait annoncé la bonne nouvelle et baptisé les nouveaux  croyants, mais seuls des apôtres, c’est-à-dire des évêques pouvaient donner l’Esprit-Saint. Cela est considéré comme étant le sacrement de confirmation, qui a pour but de confirmer justement  le baptême.
            Pourtant c’est par l’Esprit-Saint que le Baptême nous fait enfant de Dieu. Alors pourquoi recevoir de nouveau l’Esprit-Saint ? Parce que, justement par la confirmation conférée par les apôtres et les évêques leur successeur, ceux-ci font par cette confirmation, même des simples baptisés des apôtres, selon leur état de vie respectif. Ainsi la confirmation par l’Esprit-Saint, nous donne le courage chrétien et le zèle apostolique pour témoigner de la bonne nouvelle.
            Mais si la confirmation fait de tous les baptisés quels qu’ils soient  des apôtres, alors qu’est-ce que les évêques et les prêtres ont en plus ? Les évêques, les prêtres auxquels se joignent les diacres, ont en plus de pouvoir agir au nom du Christ lui-même (In persona Christi, comme on dit en latin), et ainsi de transmettre les sacrements, et d’abord en célébrant le sacrifice eucharistique de rendre présent sacramentellement le Christ ressuscité lui-même. La confirmation est ainsi un sacrement comme l’onction royale, et permet à tous de bien vivre leur baptême en faisant de nous des rois, des prêtres et des prophètes.
            Cela bien sûr uniquement dans le Christ, tout venant, n’existant que par lui. Toutefois à ce sujet on ne doit pas oublier l’aspect féminin, c’est-à-dire la fonction de Reine. Car si le Christ est le Roi par excellence duquel d’écoule toute royauté quelle quel le soit, Marie sa Mère et notre Mère est la Reine par excellence. Le rôle de la Reine, et aussi de toutes femmes baptisées et confirmée étant d’être l’Epouse et la Mère du Roi, et mère de tous les princes que deviennent ceux qui sont évangélisés grâce à cette mission maternelle, comme le sont d’abord les enfants qui reçoivent de leur mère le premier enseignement sur Dieu et sa bonne nouvelle. Le rôle maternel de la femme étant ainsi une mission royale.  
            Vous voyez l’importance du sacrement de confirmation, indispensable pour bien vivre notre baptême, et pour accomplir la mission que Dieu veut pour chacun d’entre nous. Cette mission se résumant dans le premier et deuxième commandement c’est-à-dire d’aimer Dieu plus que tout et notre prochain comme nous-mêmes et comme Dieu le veut.
            Dans notre deuxième lecture St Pierre dans son épitre, en nous appelant bien-aimés, nous invite à honorer dans notre coeur la sainteté du Seigneur et de rendre raison de l’espérance qui est en nous. Mais pour cela il faut avoir une conscience droite et avoir une bonne conduite dans le Christ. Et s’il a été mis à mort dans sa chair, il a reçu la vie dans l’Esprit. Nous devons nous aussi le suivre sur ce chemin, et par l’Esprit-Saint être vivifiés dans son amour, et l’amour de tous nos frères humains. 


            Dans son Evangile au chapitre 14, St Jean nous rapporte ce qu’a dit le Christ, lequel nous enverra un Défenseur : l’Esprit de vérité. Et Jésus ne nous laissera pas orphelin, justement par ce don de son Esprit. Et grâce à cet Esprit nous reconnaitrons que Jésus est dans le Père et que par lui Jésus nous sommes nous aussi dans le Christ.
            Puis  Jésus nous enseigne que celui qui reçoit ses commandements et qui les garde, c’est celui-là qui l’aime ; et celui qui l’aime sera aimé de son Père. Le Père qui est le Créateur de toutes choses et de tous les êtres, donc de chacun de nous personnellement. Car Dieu est notre Créateur parce qu’il est notre Père et il est notre Père parce qu’il est notre Créateur.
            Dans ce sens croire en Dieu c’est essentiellement croire qu’il nous aime. Et s’il nous aime nous devons nous aimer les uns les autres, puisque nous sommes tous frères dans son pouvoir Créateur et son Amour Paternel. Jésus, son propre Fils éternel, est venu nous révéler tout ce mystère de notre existence et de notre destinée.
            Nous sommes le dimanche qui précède l’Ascension, c’est-à-dire que liturgiquement cet  enseignement de Jésus nous annonce ce qu’il nous à promis de nous donner : un Consolateur qui ne nous laissera pas orphelin, son Esprit-Saint. Cet Esprit nous est transmis, essentiellement dans  l’Eglise et à travers les sacrements, dont celui de baptême et de confirmation. Mais l’Esprit-Saint se manifeste aussi par son Epouse la Mère du Verbe incarné. Elle la Reine dont le Fils est le Roi, Dieu fait homme, le Seul Sauveur de tous les hommes.
            Et dans ce sens marial en ce beau mois de mai, en cette année du centenaire de Fatima nous pourrons nous rappeler que la première apparition de la Sainte Vierge a eu lieu certes un 13 mai, qui en 1917 tombait le dimanche qui précède l’Ascension comme ce dimanche où nous sommes aujourd’hui. C’est-à-dire que le message du Seigneur transmis par sa Mère, c’est l’Esprit-Saint que nous allons recevoir à la Pentecôte qui nous permettra de bien le comprendre et de le mettre véritablement en pratique.
            Dans ce sens, Dieu nous donne régulièrement des modèles afin de vivre ce qu’Il veut pour nous. Et en ces temps Dieu nous montre en exemple les deux petits bergers de Fatima, lesquels sont frère et soeur et viennent d’être canonisés. De plus ce message commence par l’apparition d’un ange, sans doute St Michel, lié au mystère de l’Eucharistie.
           
Ainsi en ce lieu du Portugal, il y a les anges, les saints, la Vierge Marie, Le Christ, en particulier dans l’Eucharistie. Aussi en célébrant celle-ci c’est tout l’enseignement de Dieu pour ce dimanche que nous célébrons pour son Amour et sa plus  Grande Gloire.                      AMEN.

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