Homélie du 10 décembre 2017 - 2e Avent

           
Les trois premières semaines de l’Avent nous parle surtout du deuxième avènement de Jésus à la fin des temps, c’est-à-dire de son retour pour juger le monde et nous ouvrir définitivement son Royaume de gloire. Et nous avons en première lecture pour les trois premiers dimanches de ce temps liturgique, le prophète Isaïe.
            Pour ce dimanche nous avons ce que l’on appelle, au chapitre 40 d’Isaïe, le livre  de la consolation, selon le texte même : « Consolez, consolez mon peuple – dit votre Dieu- Parlez au  coeur de Jérusalem. Il s’agit d’une prophétie d’Isaïe, prononcée environ un siècle avant que les événements de cette déportation à Babylone, ne se produisent. Isaïe est le premier des prophètes écrivain et considéré comme le plus grand.
            Chronologiquement le premier des prophètes est Elie, notre Père St Elie au Carmel, mais si sa mission  préfigure celle du Crist, il n’a rien écrit.
            Le Seigneur par son prophète annonce qu’il consolera son peuple déporté à Babylone. Et cela parce que le crime, celui de n’avoir pas obéit à Dieu, est expié, justement par cette déportation à Babylone. Cette déportation à Babylone fut terrible et a complètement bouleversé l’histoire du peuple élu. Il y a avant et après Babylone. Et d’ailleurs c’est uniquement après le retour à Jérusalem depuis Babylone, que mot juif sera employé pour désigner le peuple élu, pour désigner les hébreux le peuple d’Israël.
            La prophétie d’Isaïe est très précise, elle annonce aujourd’hui la mission de Jean-Baptiste : « Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu ».Dan les temps anciens lorsque devenir un personnage important, en général la venue du roi, il fallait préparer des chemins praticable ».Cela bien avant la construction des voies romaines. Mais au niveau pratique, les voies romaines vont servir de moyens pour la diffusion du christianisme chemins fabriqués par l’homme que St Paul a beaucoup utilisé au cours de ses nombreux voyages.
            Mais bien sûr dans la prophétie d’Isaïe, et dans ce que veut nous enseigner le Seigneur, il surgit de préparer la venue du Seigneur dans notre coeur par notre conversion, par le baptême d’eau et de pénitence que justement Jean-Baptiste a reçu a mission de réaliser. Jean-Baptiste prophétisé par Isaïe, et qui au dire de Jésus lui-même est le dernier et le plus grand de tous les prophètes, puisque qu’il nous montre la présence de Dieu lui-même, du Christ-Jésus parmi nous.
            Et qu’il s’agit bien d’une préparation spirituel, le Seigneur le précise en disant de son précurseur : « Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonnes nouvelle à Sion. Elève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle (évangile signifiant bonne nouvelle). Et le texte prophétique est exigeant pour celui qui doit annoncer la venue du libérateur : « Elève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : ‘Voici votre Dieu ! voici le Seigneur Dieu ». Il s’agit donc bien de Dieu que l’on doit annoncer avec force, parce que la Bonne Nouvelle, l’Evangile c’est Dieu, en la Personne de son Fils incarné, qui vient nous sauver, qui vient, qui arrive pour nous offrir, pour nous ouvrir sa vie de bonheur sans fin. Et le texte de cette prophétie plusieurs siècles avant le Christ nous donne cette précision essentielle, laquelle nous montre qui est Dieu, nous annonce déjà que Dieu est amour : «Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemblent les agneaux, il les porte sur son coeur... ». Et Jésus confirmera cela en nous disant : « Je suis doux et humble de coeur » (Mt 11,29), c’est le seul endroit où Jésus nous parle de son coeur.
            St Pierre, dans sa deuxième lettre, nous dit que « pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour ». Ceci pour nous apprendre que le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse. Car Dieu voulant notre salut prend patience avec nous, afin que nous parvenions tous à la conversion. Et St Pierre nous demande de vivre dans la sainteté et la piété, « afin d’attendre et même de hâter l’a événement du jour de Dieu ». Mais Pierre est quand même sévère en prenant un langage apocalyptique puisqu’il nous dit que : « les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, la terre, avec tout ce qu’on a fait ici-bas, ne pourra y échapper ». Nous voilà prévenu, cela rejoint beaucoup de prédictions actuelles.
            Jean l’évangéliste nous cite Isaïe, en réalité Malachie et Isaïe en nous disant : « Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droites sentiers. » Et ceci pour nous montrer aussitôt la mission de Jean-Baptiste lequel est ce messager annoncé par les prophéties. Et, sans compter St Joseph, Jean qui est le plus grand des saints au dire du Seigneur, proclame avec humilité la venue du Sauveur : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m‘abaisser pour défaire la courroie de ses sandales ». Et avec cette annonce essentielle : « Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint ».
           
Rappelons-nous que le mois de décembre est nécessairement le mois de Marie. Aussi avec Notre-Dame,  qui porte en elle le Seigneur durant cet Avent, attendons et préparons nos cœurs à la naissance, à l’arrivée de Dieu parmi nous à Noël, sachant que par la célébration de l’Eucharistie et en vivant bien l’enseignement de Jésus dans l’évangile c’est tous les jours Noël .                                                                                       AMEN.

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