Homélie du 12 novembre 2017 - 32e TO

            En approchant de la fin de l’année liturgique, les textes de la liturgie, nous parlent essentiellement de l’eschatologie, c’est-à-dire de ce que l’on appelle les fins dernières, qui en réalité sont les fins premières.
            Ainsi dans notre première lecture, le livre de la Sagesse nous parle de cette sagesse qui est comme une mère toujours prête à nous venir en aide. Cette sagesse qui est essentiellement le Christ, est aussi l’Esprit-Saint mais elle se manifeste à travers deux entités maternelles, l’Eglise et la Sainte Vierge, l’Immaculée Conception, d’ou le fait qu’elle est citée au féminin. C’est Le Christ qui, par sa Mère et l’Eglise, va et vient à la recherche de ceux qui sont dignes de lui. Mais nous devons nous-mêmes aller à la recherche de Dieu.
            C’est ce que vient de nous confirmer le psaume 62 : « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ».
           
Dans sa première lettre aux Thessaloniciens Saint Paul nous parle de l’espérance que nous avons au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort, parce que  « Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui ». Et après nous avoir affirmé que nous serons toujours avec le Seigneur, l’Apôtre conclut en disant : « Réconfortez-vous donc les uns les autres avec ce que je viens de dire ».
            Nous avons enfin l’évangile des vierges sages et des vierges folles selon la terminologie traditionnelle. Quoique l’on cite cet extrait de Saint Matthieu surtout pour les femmes, comme tout le reste des évangiles cet épisode nous concerne tous sans exception. Et cet évangile a été choisi pour ce temps liturgique justement parce qu’il concerne la fin de ce monde, le comportement pour accéder à la vie en Dieu, les noces éternelles. 
            Aussi cela nous amène à parler, à méditer sur notre destinée, sur ce pourquoi Dieu nous a créée, nous donne l’être et la vie. Dieu est éternel, mais la particularité qui le caractérise peut-être le mieux pour expliquer tous ses attributs, c’est l’infini, Dieu est infini. Il est l’Être infini, le Vivant infini, dans la relation de sa Très Sainte Trinité, c’est-à-dire la relation de ses  trois Personnes, Il est l’Amour infini et donc Il est le Bonheur infini, Il est la  Beauté infinie, Il est la Vérité infinie, Il est la Science Infinie,  Il est la Lumière infinie, Il est la Puissance infinie capable de créer un univers et des myriades de créatures immortelles à son image, les anges et les hommes.
            Or Dieu de toute éternité a voulu faire partager cet infini à des être créés, qui eux ne sont que l’image de Dieu. Comme cela a été dit par les Papes, Pie IX et Pie XII, pour la définition des deux dogmes, celui de l’Immaculée Conception et celui de l’Assomption, Dieu avant toute chose a prévu l’existence de deux êtres uniques l’humanité créée de son Verbe le Christ, et l’Immaculée conception de Celle destinée à être sa Mère, puis la Reine et la Mère de toutes les créatures anges et hommes, donc de nous-mêmes, de chacun d’entre nous, ici présents.
            Et pour cela Dieu a prévu, pour qu’ils méritent de partager sa vie, de soumettre ces êtres anges et hommes, a une épreuve essentiellement basée sur la foi  en lui Dieu, afin que ces créatures soient dignes de partager sa vie de Créateur, lui qui est leur Père. Les anges ayant été créés en premier ont subit une épreuve pour nous mystérieuse, mais que la traditions par les saints Pères des temps passées, considèrent qu’il s’agit d’un acte de foi justement en Dieu bien sûr, mais plus particulièrement un acte de fois en celui et Celle destinée à être leur Roi et leur Reine :
            C’est-à-dire le Verbe éternelle dans son âme créés, et leur Reine, dont la fonction  à elle sera d’être la Mère du Verbe incarné, et la Mère de tous les être humains.
             Le premier des anges, Lucifer, c’est-à-dire « porte-lumière », dans un acte d’orgueil incompréhensible, a refusé de croire à ce mystère. Il essayera bien plus tard, maintenant, à s’incarner dans un être humain, en étant celui qui est appelé dans les Ecritures l’anti christ ou l’antéchrist.
            Donc maintenant c’est à nous les humains, en particulier nous qui vivons actuellement sur terre de subir, de vive l’épreuve de foi, pour être dignes à notre tour d’aller vivre éternellement avec, en Dieu, dans son Amour et son Bonheur sans fin. Et donc ce que nous commémorons vivons dans la liturgie en cette fin d’année liturgique c’est justement de nous rappeler, de nous préparer à cette rencontre avec notre Créateur et Père, même si nous ne devons pas quitter ce monde prochainement.
            La seule raison de notre existence c’est de faire le bon choix de Dieu, en croyant et en vivant ce qu’Il veut. Et cela se trouve dans la Révélation incarné dans deux peule Israël pour l’Ancien Testament et l’Eglise pour le nouveau Testament et la venue du Christ, Dieu lui-même mort et ressuscité pour qui nous a donné son enseignement dans toute la Bible.
            Dieu n’a pas fait la mort et il n’aime pas la mort comme nous l’enseigne le livre de la Sagesse mais à cause du péché, de la jalousie du diable la mort est entrée dans le monde. Par contre pour Dieu le passage de ce monde à l’autre c’est-à-die à sa vie divine, c’est une bonne chose, c’est même la seule et très bonne chose de notre raison d’exister.
            Nous devons passer un examen comme ont dû le faire les anges, nous sommes sur terre pur nous préparer à cet examen, à ce passage, à cette Pâque du Seigneur. Mais nous ne pouvons faire ce passage que par l’unique  Médiation et Rédemption de Dieu lui-même fait homme, du Christ-Jésus. Et comme celui-ci est né de Marie, l’Immaculée Conception, nous devons avoir l’aide nécessaire de la Sainte  Vierge. Comme Elle est la Mère de la Tête le Christ, Elle doit nécessairement être la Mère de son Corps, c’est-à-dire de nous tous.
            Nous ne sommes sur terre que pour passer du temps à l’éternité pour laquelle nous avons été créés. Nous ne sommes sure terre que pour mériter de vivre éternellement en Dieu de sa vie de son bonheur. Si nous ne faisons rien, si nous n’obéissons pas à Dieu nous arriverons dans l’éternité pour vivre éternellement hors de Dieu ce serait alors l’enfer sans fin.
            Nous voyons ainsi l’importance capitale de bien vivre pourquoi nous sommes sur terre et non pas pour vivre sans finalité, comme si cette temporaire était notre seule destiné.
            Le critère, comme pour les anges c’est la foi, de croire à ce que Dieu nous offre, mais cette foi vivante c’est  la charité c’est l’amour. Certains anges rebelles, vont devenir des démons pour toujours, pour n’avoir non seulement pas cru, mais aussi n’avoir pas voulu aimer Dieu,  spécialement Jésus et Marie, et d’aimer nous aussi tous les être humains. Aussi, nous également nous devons aimer Dieu à travers Jésus et Marie, dans l’Eglise, et aimer non seulement notre prochain, mais toutes les créatures, en particulier les anges, eux qui nous ont aimé en Dieu dès leur création.
            Enfin nous prouvons notre foi et en  notre amour étant fidèles aux promesses de notre baptême,  en  vivant les sacrements spécialement celui de la confession, et en célébrant dignement durant la messe le Saint Sacrifice de l’Eucharistie, que nous recevons en nourriture à la Communion.

                                                                                                                                 AMEN.

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