Homélie du 09 avril - Rameaux

            A la Transfiguration Jésus a manifesté sa Gloire dans le ciel, en préfiguration de sa Résurrection et pour que ses apôtres puissent supporter le drame de sa Passion. Aujourd’hui, par son entrée triomphale à Jérusalem, Jésus nous montre déjà une préfiguration de sa gloire, même dès ce monde, c’est pourquoi tous peuvent voir son entrée glorieuse à Jérusalem, et l’acclamer en agitant des palmes et des rameaux.

            C’est, juste avant sa Passion, ce mystère que nous commémorons solennellement 8 jours avant sa Résurrection, par  cette bénédiction et cette procession des rameaux. Et c’est d’ailleurs pour cela que l’on appelé ce dimanche qui ouvre la Semaine Sainte, la Pâques fleurie.

            Aujourd’hui d’abord à Jérusalem, puis à Rome et dans le monde entier on renouvelle cette entrée triomphale du Christ dans la ville sainte, qui pour nous est maintenant l’Eglise.

            Nous accomplissons ainsi ce que nous dit le prophète Zacharie (9,9) : « Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne ». Cette ânesse et cet ânon montre que Jésus se manifeste dans la simplicité, dans l’humilité, dans la pauvreté.

            Et l’évangile vient de nous dire que toute la ville de Jérusalem fut en proie à l’agitation et disait : « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth et Galilée ». Mais nous, nous savons que Jésus est beaucoup plus qu’un simple prophète il est Dieu venu parmi nous pour nous sauver, ce qu’il va faire quelques jours plus tard par sa mort et sa Résurrection.

            Aussi comme partout sur terre en ce dimanche, comme les foules de Jérusalem, proclamant : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Nous aussi avançons, heureux d’acclamer le Messie, le Roi Sauveur :

Messe de la Passion. Après la lecture de celle-ci en St Matthieu (26,14-27,66), ce dimanche des Rameaux 9 Avril 2017, au St Désert N.D. de Pitié.

            Nous venons d’entendre le récit e la Passion du Christ. Nous devons le recevoir dans le silence, dans la prière, en demandons au Seigneur de le comprendre et surtout de le suivre dans le mystère de ses souffrances et du don de sa vie pour notre salut.

            Cette Passion s’est réellement produite il y a 2000 ans, et nous allons la rendre présente, de façon absolument réelle, en célébrant le Saint Sacrifice de l’Eucharistie. C’est-à-dire que ce que nous venons d’entendre, nous le vivons nous-mêmes, aujourd’hui même, en ce dimanche justement de la Passion.

            Dieu est éternel et donc tout est présent pour lui. Ce qui s’est passé il y a deux millénaires   est toujours présent, a toujours été présent au cours des années et des siècles. Cette présence est donc effective, en ce qui concerne la Passion par la célébration de la Messe. Et par toute la mission de l’Eglise, à travers son enseignement, à travers les sacrements lesquels  s’enracinent, qui prennent naissance de cette Passion du Seigneur, de sa mort et de sa Résurrection.

            Cette lecture que nous venons d’entendre fait justement parti de l’enseignement du seigneur qui nous est donné durant la messe. Et cet enseignement lui aussi est présent comme Jésus lui-même nous l’a donné où l’a vécu durant sa vie terrestre.

            Et Celui qui nous permet de comprendre, qui nous explique, qui nous donne de vivre cela c’est l’Esprit-Saint, l’Esprit-Saint qui est la vie même de Dieu, qui est son Amour, qui est le Présent et l’Eternité de Dieu qui agit dans notre monde à travers l’Eglise, et de façon mystérieuse à travers tout personne de bonne volonté.

            Et L’Esprit-Saint dans l’Eglise se manifeste surtout à travers Marie son Epouse, comme il l’a fait pour l’Incarnation. Et Notre-Dame la Mère de Dieu est celle qui a le mieux suivie, qui a le mieux participée et partagée cette Passion de son divin Fils, lequel justement nous l’a donné pour Mère à cette occasion du haut de la Croix.

            Enfin nous faisons nôtre, nous assimilons même physiquement tout ce mystère de la Passion et de la Résurrection en le prenant en nourriture à la communion. Aussi, dans ce sens, durant quelques instants méditons en silence ce mystère de la Passion du Christ-Jésus que nos venons d’entendre.
                                                                                                          Amen.